Le film SCRATCH et ses dj's

 
 

 



"Je pars toujours du principe que les spectateurs ne savent rien sur le sujet. Je ne veux pas d'un documentaire pointu, juste pour les initiés. Si je ne peux pas toucher tout le monde, à quoi bon ?"
Doug Pray


Présenté au Festival de Deauville en septembre 2001, également remarqué aux Etats-Unis lors de la dernière édition du festival de cinéma indépendant de Sundance, "Scratch" est un documentaire américain réalisé par Doug Pray, auteur en 1992 d'un documentaire sur la scène grunge de Seattle.
Le film propose de faire un état des lieux du turntablism depuis les débuts, en faisant un historique de la culture Hip Hop, des block parties des années 1980 avec des figures comme Afrika Bambaataa (fondateur de la Zulu Nation), Grand Mixer DXT, aux crews de turntablists les plus connus à l'heure actuelle, tels Invisibl Skratch Picklz, World Famous Beat Junkies ou X-Ecutioners. On y croise également DJ Shadow et DJ Premier, deux figures incontournables de la culture Hip Hop mondiale.


Le film se découpe en chapitres thématiques, d'une figure de style du deejaying - le scratch - Doug Pray nous explique par le menu des termes et des concepts de la culture Hip Hop, comme le "turntablism", les "battles", les relations entre emcees et dj's etc. Découpé en chapitres, ce documentaire offre, de fait, une approche didactique et vivante de la culture Hip Hop.

Le premier chapitre intitulé "Elements", explique la différence fondamentale entre "le rap" qui ne comprend que la musique et "le Hip Hop", culture à part entière, qui englobe les quatre éléments fondateurs que sont le break, le graffiti, le deejaying et le emceeing.
Un fil conducteur relie les interviewés entre eux et correspond au second chapitre du film intitulé "Rockit" ou comment sur ce morceau de Herbie Hancock, scratché par Grand Mixer DXT, une génération de dj's s'est découvert une vocation dans le courant de l'année 1984, unanimement reconnue comme l'année où le scratch fut inventé.
S'ensuit une séquence impressionnante de jam session chez Q-Bert en présence de DJ Relm, DJ Flare, DJ Shadow et Q-Bert lui-même. Les chapitres se succèdent ainsi :

"Turntablism", le mot est inventé par Babu.

"Battling"
expose l'esprit de compétition inhérente à la culture Hip Hop.
Craze (membre de The Allies) explique qu'il est là pour "s'éclater" avant tout et non pour "représenter" le mouvement.

"Dj's with Mc's" démontre qu'il a fallu aller plus loin pour que le deejaying évolue et donc s'associer à des emcees: Doug Pray choisit l'exemple de Premier et Guru, Cut Chemist & Numark avec Jurassic 5, Babu et Dilated Peoples.

"Diggin" il s'agit là de fouiller les bacs en compagnie de DJ Shadow, Jazzy Jay et ses 400 000 vinyles qui nous confie qu'aucun break n'a pu lui échapper car il ne dort jamais !

"Making Beats" rappelle que les DJs ont scratché les disques des autres mais ont aussi, pour aller plus loin et élargir leur champ musical, créé leurs propres sons: les beats.
DJ Premier, considéré par beaucoup comme l'un des meilleurs producteurs Hip Hop, nous fait part de son expérience de beatmaker.

"Full Circle" nous convie lors d'une soirée Future Primitive Sound Session, où les dj's Cut Chemist et Nu Mark expliquent qu'ils sont là pour faire la fête et faire danser les gens.

 

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Un petit questionnaire adressé aux dj's présents dans le film "Scratch".

DJ SWAMP

FAUST AND SHORTEE

DJ RELM

ROB SWIFT

DJ STREAK